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Tradition et Fabrication d'Eau-de-Vie

21 juin 2019

Introduction

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21 juin 2019

I - Mon histoire

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En 1890, mon arrière grand-père, Aramis, allait déjà de village en village et répandait la bonne goutte avec son alambic.

Aujourd'hui, avec la même passion et l'alambic presque identique, je me promène à travers la région et les viticulteurs m'attendent avec leur vin, leurs fagots de bois et leurs passions. Ayant été viticulteur moi-même, je connais les problèmes de la terre, de plus mon expérience passée de Maire et de Conseiller Général me permet d'échanger sur les problématiques de l'agriculture locale.

Le cuivre est un élément commun au Bouilleur de Cru que je suis et au joueur de Cor d'Harmonie que j'étais à 17 ans. Enfin, pour partager à tout instant mes deux passions, j'ai fait installer sur les régulateurs de températures de l'alambic des avertisseurs sonores : le liquide est trop chaud ... La Callas donne de la voix, un petit coup de froid ... Pavarotti réchauffe l'atmosphère !

                                                                                                                                                                                                       Guy Riffaud

Pour information :

Port.  06.08.45.52.72.

Tél.    05.56.61.31.13.

Mail   distillerieartisanaleriffaud@orange.fr

          70 rue des Terroirs  33790 LANDERROUAT

Annie & Guy RIFFAUD

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21 juin 2019

II - Articles de Presse

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1/ 15 Novembre 2009

L'ode de vie du bouilleur de cru

 

  • Guy Riffaud, en plein contrôle de son eau-de-vie, à la ferme Roques.

 Guy Riffaud, en plein contrôle de son eau-de-vie, à la ferme Roques.Photo DDM, Jean-Michel Mazet.

Guy Riffaud, 64 ans, a toujours aimé le cuivre. Môme, il jouait du cor d'harmonie et cite volontiers parmi ses maîtres de conservatoire, Maurice André ou Pierre Boulez. Mais la vie vous a de ces raccourcis parfois… À 17 ans, il lui faut arrêter ses études pour travailler, la faute à une banale histoire de famille: le père est parti. Alors Guy abandonne le cor mais pas le cuivre et reprend l'alambic de son arrière-grand-père, premier bouilleur de cru de la lignée, dès 1890 : «Disons que j'ai lâché le spirituel pour le spiritueux», glisse Guy, petit homme jovial au visage rond éclairé d'un sempiternel sourire. «J'ai toujours baigné dans ces ambiances, le jeudi j'accompagnais mon père et mon grand-père à l'alambic.On l'installait sur la place des villages, en plein-vent et les paysans apportaient leur vin pour le faire distiller.» Viticulteur à Landerrouat (33), il est désormais l'un des derniers bouilleurs de cru de la région. Si ses fils sont prêts à prendre la relève, lui ne semble pas presser de passer la main.

  diversification

  Depuis lundi, Guy Riffaud est venu installer son alambic à la ferme Roques, à Montesquieu, comme chaque première semaine de novembre depuis 20 ans. C'est Guy Roques, 74 ans, arboriculteur, «né au pied d'un pommier» et aujourd'hui à la retraite, qui s'était lancé dans la commercialisation d'alcool de prune à la fin des années 1980, histoire de diversifier les revenus de l'exploitation familiale. 20 ans après, l'intérêt de l'opération est encore économique: «C'est indispensable dans la gamme de nos produits», explique Pascal Roques, le fils, arboriculteur lui aussi, aujourd'hui à la tête de l'affaire. «Lorsque les clients viennent à notre magasin, ils veulent des fruits, des pruneaux mais aussi de l'eau-de-vie ou de la liqueur.»

 Et si les raisons originelles, et encore d'actualité, de la présence de Guy Riffaud, de son alambic et de l'eau-de-vie de prune à la ferme Roques sont d'abord celles du business, il n'est que de pénétrer dans le hangar, à l'arrière de la boutique, là où la sublimation s'opère, pour comprendre que, pour l'heure, le business n'est pas tout.

 En entrant dans l'entrepôt, on quitte la tiédeur accueillante de la boutique, ses senteurs de fruits frais, de poires, de pommes et de noix. À l'arrière, le bâtiment est ouvert sur le quai d'arrivage.Le vent, le froid et la pluie sont sur le seuil mais n'osent pas aller plus loin. Au fond, après une table chargée des restes de ripaille du midi, l'alambic dresse sa tour cuivrée au-dessus d'une gueule béante et rougeoyante d'où les flammes cherchent à s'échapper, retenues in extremis par les braises et les branches de pruniers. Le temps s'arrête, les souvenirs de campagnes d'antan, punaisés au mur avec les photos, s'invitent et flottent dans l'air comme flottent le fumet du bois, les vapeurs d'alcool, les senteurs de prunes et celles d'une convivialité toute gasconne. Alambic et palombière, même combat.

 Au bout du serpentin, à côté d'un plateau où attendent, fébriles, de petits verres aux bords courbes, un flot ininterrompu d'eau-de-vie s'écoule, tiède et translucide.Lourd et imposant, l'alambic distille bien plus que des hectolitres cramoisis de vin de prunes.

 «chaque année, c'est une petite fête»

 L'alchimie subtile produit non seulement une eau-de-vie de prune titrant 45°, mais aussi une amitié précieuse dont les protagonistes généreux sont les gardiens: «Je suis retraité aujourd'hui mais je reviens toujours pour la distillation, pour sentir l'odeur de la prune», sourit Guy Roques, moustache rieuse et éternel béret vissé sur le crâne. «On fait ça dans les règles de l'art, par respect du terroir et des traditions: l'alambic fonctionne au feu de bois. Et du bois de prunier, s'il vous plaît! Avec le père Riffaud, chaque année c'est une petite fête, avec un repas tous les jours, tous ensemble, de midi jusqu'à 15 heures et plus, si affinités.On vit ça intensément vous savez! Tant que mon fils sera là, je pense que la distillation continuera.Après…»

 Après il restera des souvenirs, des photos jaunies accrochées au mur, quelques fameuses bouteilles derrières des fagots, des histoires de repas glorieux faits de carcasses de canards, de palombes et de poules-au-pot.Et le parfum tenace du bois de prunier mêlé d'eau-de-vie. Et de l'amitié.

2/ 16 Janvier 2011

 Symphonie pour un alambic

 En abandonnant la musique pour la vigne, Guy Riffaud aime à dire qu'il a « lâché le spirituel pour le spiritueux ».

 En abandonnant la musique pour la vigne, Guy Riffaud aime à dire qu'il a « lâché le spirituel pour le spiritueux ».Photo J.SCh.

 Guy Riffaud, 65 ans, est l'un des derniers bouilleurs ambulant. Il parcourt les villages pour distiller vin et jus de prune et en faire de l'eau-de-vie. Mais ce viticulteur ne fait pas ce qu'il aurait voulu faire. Guy voulait être musicien.

 c'est l'histoire d'un petit homme au visage jovial, aux yeux rieurs surmontés de sourcils fournis, rehaussés d'une paire de lunettes aux angles arrondis. Un homme qui jette un coup d'œil dans le rétroviseur de sa vie en guettant le flot ininterrompu de la « blanche » qui coule de l'alambic. Dans les reflets du mince filet, il peut voir un petit garçon, debout devant la radio, seul dans le salon familial. Une règle à la main, il « dirige » l'orchestre qui joue dans le poste. Le môme grandit avec ses rêves de musique plein la tête, joue du cor d'harmonie et entre au conservatoire de Bordeaux.

 Depuis 1966

 L'étudiant du conservatoire a aujourd'hui 65 ans et n'a pas joué depuis plus de 40 ans : « Je devais diriger, chanter, pas faire du vin ou de l'eau-de-vie », sourit Guy Riffaud. Seulement, quand son père quitte le domicile conjugal, la vie choisit une autre musique pour Guy qui doit reprendre la vigne familiale. « J'avais 23 ans et j'étais vexé de ne pas pouvoir choisir ce que je voulais faire. Depuis, je n'ai plus jamais touché un instrument… »

 Guy se débrouille quand même pour ne pas rester loin du cuivre. Adieu le cor, bonjour l'alambic ! Héritant du privilège de bouilleur de cru introduit dans la famille par son arrière-grand-père en 1890, Guy distille, d'abord dans son Lot-et-Garonne natal, avant d'étendre son activité en Dordogne puis en Gironde et de s'installer à Landerrouat (33), à un jet de gnôle des trois départements. S'il a hérité du vignoble pour subvenir aux besoins des siens, il a sans doute gardé l'alambic, un simple complément de revenus, pour la vie qu'il véhicule.

 Car c'est bien de la vie que Guy Riffaud distille depuis 1966. Début décembre, il a passé deux jours à Frégimont, 250 âmes, au cœur du Lot-et-Garonne, dans un atelier public de distillation où des clients fidèles sont venus de 14 communes alentours lui porter le vin ou le jus de prune pour en faire de l'eau-de-vie. « Il y a 40 ans, je passais entre un et deux jours dans chacun de ces villages… On était 60 bouilleurs à l'époque dans le département. À peine 8 aujourd'hui. »

 Un paradoxe quand on sait qu'aujourd'hui, tout propriétaire d'arbres fruitiers à droit de faire distiller pour sa consommation personnelle, 20 L par an. Les clients de Guy restent des vieux de la vieille, attachés à la tradition, qui repartent avec quelques bouteilles ou des agriculteurs qui diversifient leurs produits en créant des apéritifs obtenus grâce à l'alcool de la distillation.

 Des quilles et des carcasses

 Et si, à mesure que le temps passe, la quantité n'est plus au rendez-vous, l'accueil reste. « L'arrivée de l'alambic, c'est une fête chaque année », confirme Alain Palladin, agriculteur et maire de Frégimont, chez qui est installé l'atelier public. Une fête à coup de jolies quilles et de carcasses de canards, bref de bien manger et de bien boire, à deux pas de la chaudière de l'alambic qui avale, toute la journée et sans discontinuer, les bûches pour que la sublimation s'opère. Le père d'Alain, 80 ans passés, regrette-lui, le temps où « on était solidaire : on faisait les moissons ensemble, on faisait la fête, on s'entraidait. Aujourd'hui, c'est chacun sa moissonneuse… »

 À bien y regarder, Guy Riffaud a sans doute continué à faire de la musique tout au long de sa vie, cherchant avec gourmandise et bonheur l'accord parfait. Ses notes à lui sont des liens d'amitié qu'il tisse l'hiver revenu. Serpetins et mariejeannes ses instruments, clients et hôtes ses interprètes. Guy, en bon chef d'orchestre recompose chaque hiver une symphonie pastorale, distille une ode de vie. « Je ne regrette pas ma vie. J'aurais juste aimer vraiment essayer la musique. Pour voir. »

  3/ 5 Février 2011

   L’un des derniers bouilleurs de cru

S'ABONNER À PARTIR DE 1€    COMMENTAIRES SUSPENDUSL’un des derniers bouilleurs de cruAutour de Guy Riffaud et de J.-P. Naudon le maire, un groupe d'amis venus rencontrer le bouilleur de cru. PHOTO B. D. 

Il est des traditions inscrites dans le monde rural qui perdurent avec ténacité. Celle de l’arrivée annuelle du bouilleur de cru ambulant au cœur du bourg avitois en fait partie. Depuis trent-cinq ans, Guy Riffaud s’installe avec son alambic dans un local communal ; il est un des derniers bouilleurs de cru de la région foyenne et de l’Entre-deux-Mers, un de ces garants des traditions ancestrales.

Guy poursuit chaque année son périple d’alchimiste à travers la campagne, de décembre à la fin du mois d’avril, selon un circuit bien établi.

 Depuis trois générations

L’alambic se transmet de père en fils, une vieille tradition familiale qui perdure depuis 1890, mais celle-ci a tendance à disparaître, faute de producteurs.

Le principe du bouillage de cru, réglementé sous Napoléon en 1802, reste encore tributaire de contraintes réglementaires très précises. Le régime de bouilleur de cru a d’ailleurs été modifié au 1er janvier 2003.

Les propriétaires de vignes ou d’arbres fruitiers ont le droit de distiller une partie de leur production dans la limite de 20 litres d’alcool à 50 degrés. À condition qu’il soit réservé à la consommation personnelle ou familiale et que les producteurs s’acquittent d’une taxe au litre d’eau-de-vie libéré.

Un privilège en sursis

Concernant ce privilège de bouilleur de cru, la loi dit aussi que ceux qui en bénéficient, le conserveront jusqu’en 2013. Qu’en sera-t-il ensuite ? On peut espérer que l’on croisera toujours Guy Riffaud sur les routes de campagne avec son alambic. Un jour, peut-être, passera-t-il le relais à ses descendants ? En attendant, chaque année, à la même époque, les Avitois l’attendent avec plaisir car l’homme attire par l’originalité de sa profession, mais aussi par sa gentillesse et sa bonhomie naturelle.

4/ 31 Janvier 2012

Bouilleurs de cru depuis des siècles

Bouilleurs de cru depuis des sièclesGuy Riffaud devant son alambic tout de cuivre vêtu. 

Mercredi dernier, Guy Riffaud, bouilleur de cru en provenance de Landerrouat, a stationné son alambic dans les locaux communaux de Saint-Avit-Saint-Nazaire. Toute la journée, il s’est affairé autour de la machine avec Jacques, son maître bouilleur ; ce dernier attisant le foyer et contrôlant toute la manœuvre de sublimation. À Guy, revenait bien sûr la réception des clients et les formalités administratives. Un sacré personnage, que ce bouilleur de cru doté d’un sourire perpétuel qui éclaire son visage. Guy Riffaud, de novembre à avril, se déplace avec son alambic dans le Marmandais, en Dordogne ou en Gironde : Coutras, Castillon, Montpon, Saint-Loubès, bientôt en Blayais où il est demandé.

Un cérémonial

Avec Jacques, son maître bouilleur, il transforme le vin de prunes en spiritueux. Et ce grâce à l’alambic Geimdor qui soumet le jus à un cheminement assez complexe : chauffé, il passe de bain en bain, de serpentin en serpentin. Les premières gouttes sorties sont aussitôt dégustées : ce premier jus est un cérémonial auquel nul ne veut se soustraire.… L’alchimie subtile produit une eau-de-vie d’environ 45 degrés, mais aussi de sacrés liens d’amitié. On vient voir Guy et son alambic même sans prune.

 Cinq générations

On dut que l’eau-de-vie fut élaborée au Moyen Âge par des alchimistes qui tentaient de créer un élixir de longue vie. On lui a longtemps attribué des vertus médicinales, avec une certaine raison car le degré alcoolique de la plupart des eaux-de-vie en fit d’excellents antiseptiques. Le métier de bouilleur de cru remonte à Napoléon lorsqu’il accorda un privilège d’exonération de taxes pour la distillation d’alcool.

Depuis cinq générations, on est bouilleur de cru dans la famille Riffaud. L’épopée a commencé en 1890 avec son arrière-grand-père. Guy distille depuis 1966 et a tissé depuis une belle toile d’amitié à travers la région. La venue de l’alchimiste et de son alambic, c’est aussi l’occasion de sacrées retrouvailles autour d’une bonne table. La sublimation du savoir-vivre.

5 / 9 Mars 2013

Le bouilleur de cru arrive

 

Le bouilleur de cru arriveL'alambic ambulant de Jean-Pierre Riffaud sera installé lundi 11 mars. 

Jean-Pierre Riffaud, bouilleur de cru de Landerrouat, installera son alambic ambulant, le lundi 11 mars, à l’atelier public de Bayas chez Charles Grillet 1, Viaud (1). Il rappelle que, depuis janvier 2003, tout producteur de vin ou de fruits peut faire distiller et bénéficier d’une exonération de 50 % sur la taxe d’État, toutefois avec un maximum de 20 litres d’eau-de-vie à 50 degrés. Cependant, l’alcool produit sera réservé à la consommation personnelle ou familiale. Le récoltant ayant eu le privilège de bouilleur de cru avant 1960 conserve la gratuité des droits à vie.

Pratique

Afin de planifier son travail, Jean-Pierre Riffaud conseille, de préférence, de venir le matin ; il garnira le DSA, formulaire qui sert à transporter la matière à distiller.

6 / 28 Mars 2013

 Il change le vin en eau-de-vie

 

Il change le vin en eau-de-vieChaque année, Jean-Pierre et Simone Novello accueillent chez eux l’alambic ambulant de Guy Riffaud. 

Le bouilleur de cru, Guy Riffaud, a installé vendredi son atelier public ambulant .

Vendredi était jour de fête. Comme chaque année, depuis quinze ans, Simone et Jean-Pierre Novello accueillent l’atelier de distillation de Guy Riffaud, l’un des derniers bouilleurs de cru de la région.

Ce septuagénaire, viticulteur et ancien maire de Landerrouat, parcourt les communes de décembre à mai. Derrière son véhicule, une drôle de remorque le suit : son alambic ambulant. On sent qu’entre les deux, l’homme et la machine, l’histoire est une longue. Une histoire de cœur qui date du jour où le jeune joueur de cor d’harmonie n’a pas eu le choix entre une carrière de musicien prometteuse et un métier de viticulteur. Son alambic, transmis de père en fils depuis cinq générations, est ce qui le relie encore aujourd’hui à sa passion des cuivres.

 « C’est mon père qui, à l’époque, voyant Guy au bord de la route avec son alambic, sous une bâche, lui a proposé d’installer son atelier chez nous », se souvient Mme Novello. Le bouilleur de cru confirme : « Je cherchais un endroit abrité et sécurisé. » Sécurisé, mais pas caché. Car l’activité est réglementée par les douanes. Pas question de déroger à la loi.

Environ 6 euros le litre

Ainsi quiconque possède de la vigne ou des arbres fruitiers, peut pour sa consommation personnelle, profiter de l’alambic pour transformer son vin ou son jus de fruit, en eau-de-vie. « Ce matin, avec 40 litres de jus de prune, une cliente est repartie avec ses six litres d’eau-de-vie », raconte M. Riffaud. Cela aura coûté à la cliente 17,40 € de fabrication et 24 euros de taxes redevables aux douanes.

Après avoir passé la matinée à faire ronronner sa machine, bouilleur s’est attablé avec ses hôtes autour de quelques agapes bienvenues.

7 / 8 Mars 2014

Le distillateur de retour lundi

Le distillateur de retour lundiGuy Jean-Pierre Riffaud chauffera son alambic lundi prochain. 

Pour la troisième année consécutive Guy Jean-Pierre Riffaud installera son alambic dans la bourg de Bayas au 1, Viaud, chez Charles Grillet, lundi prochain, le 10 mars. À l’occasion de sa venue, le bouilleur ambulant, dont la famille est dans la distillerie depuis cinq générations, se fera un plaisir d’expliquer son travail et le fonctionnement de son alambic armagnacais chauffé au bois, qui produit un merveilleux nectar… qu’il est prudent de consommer avec modération.

Rappelons que tout producteur de vin ou de fruits peut faire distiller et bénéficier d’une exonération de 50 % sur la taxe d’état (pour un litre d’eau-de-vie à 50°, la taxe s’élève à 4,30 € au lieu de 8,60 €). La quantité maximale est limitée à 20 litres, exclusivement réservés à la consommation personnelle.

 les personnes intéressées sont invitées à venir le matin pour faciliter l’organisation du travail. Le distillateur se propose de remplir le formulaire qui sert à transporter la matière à distiller. Pour tous renseignements, on peut contacter Guy Jean-Pierre Riffaud au 06 08 45 52 72.

8 / 27 Janvier 2015

La partition du bouilleur de cru

 

  • La partition du bouilleur de cruCaresser le cuivre de l'alambic, rappelle à Guy Riffaud son cor d'harmonie 

    La partition du bouilleur de cru

     

Musicien et amoureux des cuivres, Guy Riffaud parcourt le territoire avec son alambic

Certaines traditions sont encore bien ancrées dans nos campagnes, tel le bouilleur de cru qui parcourt de l’automne au printemps venu le territoire à la rencontre des personnes voulant faire distiller. Ancien maire de Landerrouat (33), ancien conseiller général du canton de Pellegrue et viticulteur retraité, Guy Riffaud dès les premiers frimas arrivés installe son alambic pour un jour ou deux sur une commune du territoire. Guy Riffaud connaît bien le cuivre puisqu’il étudia, dans sa jeunesse le cor d’harmonie au conservatoire de Bordeaux avec d’éminents professeurs, entre autre, Pierre Boulez et Maurice André, et fut un musicien talentueux. Il fut également durant quinze ans président de l’académie musicale internationale organisant des stages en pays foyen et à Bazas en Gironde, ce qui lui permis de rencontrer de grands noms de la musique. Mais dès sa prime jeunesse Guy Riffaud se prenait au jeu de battre la mesure tel un chef d’orchestre qu’il aurait aimé être. Mais la vie en décida autrement et en 1962, alors âgé de 17 ans, Guy Riffaud dut arrêter pour raisons familiales ses études musicales pour se consacrer à ses études à l’école d’agriculture et reprendre la propriété familiale en même temps que l’activité de bouilleur de cru, une activité remontant à son arrière grand-père dans les années 1890. Comme l’explique Guy Rifffaud, cette pratique de pouvoir distiller est l’une des meilleures choses que nous ait laissées Napoléon 1er. La fabrication de l’eau de vie, c’est comme écrire une partition musicale, c’est toute une alchimie. La musique permet quelquefois des rencontres surprenantes. En effet le maître bouilleur Jacques est également musicien (il obtint à 14 ans une médaille d’or en accordéon au concours de Paris) et en jouant dans les bals de campagne rencontra Guy Riffaud. Et de fil en aiguille, Jacques devint le technicien de l’eau de vie, et cela dure depuis plus de trente ans. Mardi 20 janvier, c’est dans un ancien séchoir à tabac homologué par le service des Douanes que Guy Riffaud et son maître bouilleur ont installé l’alambic Geimdor à jet continu datant de 1975.Une locomotive à vapeur – Cette machine sophistiquée, avec sa marmite centrale reposant sur une chaudière à bois, son conduit de fumée, ses tubulures, ses manomètres, ses vannes, ses serpentins, fait penser pour le profane à une locomotive à vapeur du 19e siècle. Chacun a apporté son vin ou son jus de prunes afin d’en faire cette liqueur tant prisée par les anciens. Un savoir-faire ancestral – Comme l’explique notre "alambicaire", si le vin est bon, l’eau de vie sera bonne car l’alambic grâce à son alchimie ne transforme que ce qu’on lui donne en amont. Cette alchimie ne saurait être sans le savoir-faire du bouilleur de cru, un savoir faire ancestral où la vision et l’odorat vont de pair. Tel un musicien à l’écoute de ses collègues de partition, le maître bouilleur, sous l’oeil complice de Guy Riffaud, est à l’écoute de sa machine, vérifiant à chaque instant, et la chaudière qu’il faut alimenter en bois, et les manomètres, et la mesure du degré alcoolique de l’eau de vie sortant du serpentin, afin d’obtenir ce nectar de qualité qui au fin fond de nos campagnes termine encore les repas familiaux. Dès que le premier jus sort du serpentin en cuivre, tout un cérémonial s’installe pour goutter cette première eau de vie dont les effluves font oublier la température ambiante. En regardant sa machine, Guy Riffaud sourit. Preuve qu’il n’a pas l’intention d’arrêter de sitôt. Et puis, après lui, son fils reprendra le flambeau de cette longue lignée de distillateurs.

9 / 11 Mars 2015

Landerrouat : symphonie pour cor et eau-de-vie

Landerrouat : symphonie pour cor et eau-de-vieGuy Riffaud et son petit sourire, lundi matin, à Bayas, devant la caméra de TF1. 

Bouilleur de cru ambulant depuis cinquante ans et ancien musicien, Guy Riffaud parcourt plusieurs départements pour proposer ses services aux viticulteurs.

Cette eau-de-vie, c’est un peu comme s’il était tombé dedans, petit. On ne sait si la potion ou les éventuelles vapeurs s’échappant de l’alambic lui ont donné ce petit sourire malicieux et contagieux qu’il distribue à chaque interlocuteur. Une certitude, Guy Riffaud, bouilleur de cru ambulant depuis bientôt cinq décennies, semble parfaitement épanoui.

Drôle de parcours pour ce Marmandais d’origine qui a appris le métier sur le tas, dès son plus jeune âge, en suivant son grand-père. Il aurait pu jouer du cor d’harmonie toute sa vie mais l’ancien élève du conservatoire de Bordeaux, qui a côtoyé Maurice André ou Pierre Boulez, a finalement choisi, à 21 ans, un tout autre cuivre, celui de l’alambic, où barboteurs, col-de-cygne, serpentin ou trompette permettent de transformer le raisin en eau-de-vie.

  •  Devant les caméras de TF1

Il a pris la succession de son aïeul, année 1966, et près de cinquante ans plus tard, il continue ses petites balades, alambic sur la remorque, chaque hiver et printemps, pour gagner les campagnes de Gironde, du Lot-et-Garonne ou de Dordogne, pour proposer ses services aux viticulteurs. Des clients, depuis le temps, il en a un sacré répertoire, entre 450 et 500.

La grosse période, celle de mars-avril, vient de débuter. Lundi, le bonhomme était à Bayas, près de Guîtres, pour contenter une quinzaine de vignerons. Le tout devant les caméras de TF1 qui s’intéresse, pour un reportage, au métier de bouilleur de cru. Celui qui habite Landerrouat, où ses propres vignes sont aujourd’hui bichonnées par ses enfants, a œuvré le matin, une quarantaine de litres d’eau-de-vie par heure, avant de passer à table le midi. Un rituel.

« Ce que j’aime dans ce travail ? La convivialité, le terroir… livre Guy Riffaud, fameux sourire aux lèvres. C’est festif. Les gens viennent, se retrouvent. Et à midi, on déjeune tous ensemble. Avant, les retrouvailles se faisaient lors du tue-cochon ou lors des battages mais cela s’est un petit peu perdu. L’alambic, lui, est resté. »À un jeune homme de passage à Bayas ce lundi, il lâche plein de sagesse, « les traditions, il ne faut pas les laisser rouiller, il faut les peindre… » Son propre alambic, en tout cas, ne semble pas oxydé. Il l’a pourtant depuis 1975, fabrication agenaise.

  •  Carnet d’adresses rempli

Guy Riffaud se promène, le cuivre jamais loin derrière lui, accompagné d’un camarade qui l’aide, un ancien accordéoniste. En début de mois, il était à Villefranche-de-Lonchat ou Fougueyrolles, en Dordogne. Aujourd’hui, il rend visite à Périssac et vendredi à Saint-Romain-la-Virvée. Carnet d’adresses et agenda sont bien remplis. « J’ai toujours respecté les distillateurs, les collègues, raconte-t-il. Il y en avait un qui n’était pas sympa. Aussi lorsque certains ont passé la main, ils m’ont donné leur clientèle plutôt qu’à lui. Ce qui m’a permis de m’agrandir. »

Et sa relève à lui ? Alors quil ne reste que trois ou quatre bouilleurs de cru ambulants,encore, dans le département, Guy Riffaud a la chance d’avoir un fils aîné qui pourrait bien poursuivre l’activité. Mais le retraité des vignes ne se voit pas encore retraité de l’alambic. Le cuivre, la symphonie de l’eau-de-vie, les petits repas du midi… Guy se voit bien continuer.

10 / 13 Mars 2015

Guy Riffaud bouilleur de cru a distillé, les images d’une journée très conviviale

Cela fait déjà la 4e années que Guy Riffaud et son alambic s’installe chez Nicole et Serge Xans à Bayas et il est beaucoup attendu par les viticulteurs des alentours. D’abord pour faire distiller un peu de vin et produire l’eau-de-vie qui servira à conserver des fruits, accompagner le café où tout autre plats et boissons. Mais ce qui est atypique, c’est toute la fête qui se déroule autour de cet alambic. Quelques images mémorables de journée.

 

 

 Note du Webmaster : les photos ( trop nombreuses pour être calées dans l'article de presse ) se trouvent dans le Chapitre III , Photos de Presse.

11 / 18 Mars 2015

La distillerie ambulante surgie du passé

S'ABONNER À PARTIR DE 1€    COMMENTAIRES SUSPENDUSLa distillerie ambulante surgie du passéGuy Riffaud et Jacques son maître bouilleur. 

Le bouilleur de cru itinérant Guy Riffaud était hier au Bosc pour sa première venue en Haute Gironde.

Guy Riffaud est arrivé au Bosc à Cars chez son ami Jean-Jacques Tastet au petit matin. De Landerrouat où il habite, il faut bien deux heures. Car ce que Guy Riffaud amène chez son ami et son épouse Geneviève, est une drôle de machine : un alambic ambulant de grande taille, étincelant avec tous ses cuivres dans le soleil levant.

12 / 22 Février 2016

Le retour de l’alambic

A LA UNE LOT-ET-GARONNE COCUMONT

Le retour de l’alambicGuy Riffaud et quelques membres de Cocumont mémoire et patrimoine, devant l’alambic. 

Mardi matin, dès potron-minet, une certaine agitation régnait aux ateliers municipaux. Guy Riffaud, bouilleur de cru, avait installé son alambic, un Armagnacais qui produit de l’eau-de-vie en continu. Cette machine, au fonctionnement au demeurant simple mais qui garde de nombreux secrets, a disparu de Cocumont depuis 1975. Cette année-là, décédait tragiquement Kléber Cadis, le bouilleur de cru du village, qui a officié pendant quarante ans dans les communes des environs de Cocumont.

Compte tenu de la baisse du nombre de viticulteurs et des profonds changements dans le monde agricole, ce métier a pratiquement disparu de nos campagnes. À l’heure actuelle, il ne reste que quatre à cinq bouilleurs de cru dans le Grand Bordelais. À l’initiative de Michel Rippes, viticulteur local très attaché aux coutumes ancestrales, la municipalité a autorisé Guy Riffaud à installer son alambic à Cocumont, pour une journée.

Quelques viticulteurs ont apporté du vin, afin d’obtenir les 1 000° auxquels ils ont droit, c’est-à-dire 20 l à 50°. On a même noté la présence d’un producteur de bière, qui a fait distiller de la bière dégazéfiée. À Cocumont, il existe encore des personnes qui ont le privilège de bouilleur de cru, droit délivré par Napoléon, en 1802, et qui se transmet de père en fils. Ce privilège permet de s’affranchir de toutes taxes.

Afin de donner un relief particulier à cette journée, l’association Cocumont mémoire et patrimoine a organisé une animation et un repas, avec, pour thème principal, bien entendu, l’alambic et cette eau-de-vie, utilisée dans nos campagnes pour conserver les fruits, accompagner le café ou faire ce fameux « canard ». Une cinquantaine de personnes a participé à cette journée, revivant des moments oubliés et ravivant ainsi une certaine nostalgie d’une époque révolue.

La télévision – dont une équipe de France 3 – avait fait le déplacement. Ainsi, cette visite du bouilleur de cru aura un impact régional et rappellera que certains métiers, en voie de disparition, ont façonné la vie de nos campagnes pendant des décennies.

13 / 23 Février 2016

 La douce musique de l’eau-de-vie

A LA UNE LANDERROUAT 

 

ENTAIRES SUSPENDUSLa douce musique de l’eau-de-vieUn accord parfait entre le spirituel et le spiritueux. 

Certaines traditions sont encore bien ancrées dans les campagnes, telle la distillation du vin et de la prune. Et, sitôt qu’arrivent les premiers frimas, Guy Riffaud prépare son alambic pour sa tournée hivernale : il est l’un des derniers bouilleurs ambulants à parcourir la campagne. Ancien maire de Landerrouat (33) et ancien conseiller général du canton de Pellegrue, ce viticulteur retraité a toujours eu une attirance pour le cuivre.

D’un cuivre à l’autre

 Pour le cor d’harmonie d’abord. L’homme a, en effet, fait ses gammes au Conservatoire de Bordeaux avec d’éminents professeurs, comme Pierre Boulez et Maurice André. Durant plus de quinze ans, il a assuré la fonction de président de l’Académie musicale interrégionale, organisant des stages musicaux en Pays foyen et à Bazas (33). Mais la vie réserve parfois des surprises. Pour des raisons personnelles, Guy Riffaud a dû prendre la suite de l’affaire familiale de bouilleur de cru. Le cor d’harmonie, lui, est resté au clou. Laissant un cuivre pour un autre, il va alors, à partir de 1966, s’approprier une autre musique : celle de l’alambic de son arrière-grand-père, Aramis, premier bouilleur de cru de la lignée dès 1890.

« Depuis mon plus jeune âge, j’ai baigné dans cette ambiance, accompagnant mon grand-père et mon père dans leurs déplacements à la rencontre des gens voulant faire distiller », raconte Guy Riffaud. Alors, depuis cinquante ans, il parcourt lui aussi la campagne, installant son alambic dans les hangars pour un ou plusieurs jours, en fonction de la demande de la clientèle.

L’alchimie de l’alambic

Quel que soit le lieu, son arrivée est toujours prétexte à une fête où se rencontrent les personnes désirant faire distiller leur vin mais également la prune. On retrouve là une convivialité qui ne s’invente pas où, au milieu des fumées de la chaudière et des vapeurs d’alcool, les petits verres permettent de goutter le précieux liquide incolore. Au début du mois, Guy Riffaud a, comme toujours, installé son alambic dans un hangar homologué par les douanes. Cette machine sophistiquée, datant de 1975, fonctionne en continu avec sa marmite centrale reposant sur une chaudière à bois. Son conduit de fumée, ses tubulures, ses manomètres, ses vannes font penser à une locomotive à vapeur du début du XXe siècle.

Guy Riffaud est aidé de Jacques, son maître bouilleur, accordéoniste à ses heures. L’art du maître bouilleur est de transformer le vin en eau-de-vie. « Et si le vin est bon, l’eau-de-vie sera bonne », soulignent en chœur les deux alambicaires.

Le maître bouilleur doit surveiller l’alimentation en bois de la chaudière et s’inquiéter de la température du liquide. Des gestes ancestraux qui relèvent d’un véritable savoir-faire. « L’alchimie de l’eau-de-vie, c’est comme un accord parfait en musique, une ode de vie », sourit Guy Riffaud.

14 / 28 Février 2016

S

  • La magie de l'alambic… de retour à Cocumont.La magie de l'alambic… de retour à Cocumont.PHOTO PB

Le retour de l'alambic

Depuis plus de trente ans, aucun alambic n'était venu à Cocumont. Et pourtant existe, derrière l'église, la rue des bouilleurs de cru. Un distillateur a été invité par la municipalité, l'association «Cocumont Mémoire et Patrimoine» et un ami vigneron Michel Rippes pour recréer «la fête de l‘alambic». Le descendant d'Aramis

1890 : Aramis crée la distillerie ambulante. Il sillonne les routes du département, son fils lui succède. Le petit-fils refuse… Par chance Guy l'arrière-petit-fils va arrêter ses études musicales pour sauver l'entreprise… Chaque hiver, il va de ville en village, distiller : «A Duras en 1975, je restais plus de trois jours ; en 2016 : une journée. Ce manque de clientèle est dû au fait que la loi a changé. Lorsque Napoléon a créé le privilège des bouilleurs de cru — c'était pour que les soldats puissent faire distiller en franchise gratuite 10 litres d'alcool par an.

Aujourd'hui : plus de franchise gratuite. Les propriétaires d'une vigne ou d'un verger peuvent tous faire distiller leur vin ou leurs fruits pour leur consommation familiale dans la limite de 20 litres d'eau-de-vie à 50° ; ils doivent acquitter des droits.»

Avec nostalgie, Guy Riffaud regarde les apports : 11 personnes sont venues ! Comme jadis on a fait la fête. Le feu a été allumé dans la partie inférieure de l'alambic. Il a chauffé toute la journée, transformé en alcool le contenu des fûts apportés. Distillateur et bouilleurs ont dévoré le petit-déjeuner, le déjeuner «à l'ancienne» : tourin, chabrot, boudin et autres merveilles, la chanson de l'alambic s'est poursuivie, savoir faire ancestral aux fragrances divines.

Un nouveau client est venu pour mettre au point l'alcool «fleur de bière». Peut-être la renaissance ?

15 / 24 Janvier 2017

 Fidèles compagnons du bien vivre rural

Fidèles compagnons du bien vivre ruralGuy Riffaud et ses amis posent devant l’alambic. 

PREVoilà trente ans que Guy Riffaud, le bouilleur de crus, entrepose son alambic aux ateliers municipaux de Saint Avit-Saint Nazaire. Durant deux jours, le célèbre personnage, figure de proue de la ruralité, se consacre…

16 / 30 Janvier 2017

La partition du bouilleur de cru

A LA UNE LOT-ET-GARONNE DURAS

 

La partition du bouilleur de cruAlors que Jacques, le maître bouilleur, alimente la chaudière, Guy Riffaud surveille le bon fonctionnement de l’alambic. 

La tradition de fabrication de l’eau-de-vie, à partir du vin, reste encore bien ancrée dans nos campagnes. Guy Riffaud est l’un des derniers bouilleurs ambulants à parcourir le territoire qu’il pleuve ou qu’il vente. Ancien maire de Landerrouat en Gironde, ex-conseiller général du canton de Pellegrue et viticulteur retraité, Guy Riffaud a eu une attirance, dès sa jeunesse, pour le cuivre. D’abord celui d’harmonie puisqu’il a fait ses gammes au conservatoire de Bordeaux avec d’éminents professeurs, entre autres Pierre Boulez et Maurice André. Durant plus de quinze ans, il a assuré la fonction de président de l’Académie musicale interrégionale organisant des stages musicaux en Pays foyen et à Bazas (33), lui permettant de côtoyer de grands noms de la musique.

D’un cuivre à l’autre

 Mais la vie réserve parfois des surprises qui changent le cours d’une existence. Pour des raisons familiales, Guy Riffaud a dû abandonner son cor d’harmonie pour prendre la suite de l’affaire familiale dans cette fonction de bouilleur de cru. Et depuis, le cor d’harmonie est resté au clou. Laissant un cuivre pour un autre, il va voyager avec une autre musique, celle de l’alambic de son arrière-grand-père Aramis, premier bouilleur de cru de la lignée dès 1890.

« Depuis mon plus jeune âge, j’ai baigné dans cette ambiance, accompagnant mon grand-père et mon père dans leurs déplacements à la rencontre des gens voulant faire distiller. » Car si Guy Riffaud envisageait de faire une carrière musicale, il a dû s’approprier, depuis 1966, une autre musique et de nouvelles sensations olfactives, ces effluves capiteux qui embaument les hangars en pleine campagne où s’installe l’alambic. L’arrivée de l’alambic est toujours prétexte à une fête où se rencontrent les personnes désirant faire distiller leur vin, mais également la prune.

Et puis il y a se mélangeant dans le hangar, les fumées de la chaudière, les vapeurs d’alcool et les petits verres posés sur l’alambic permettant de goutter le précieux liquide incolore.

Accord parfait

Il y a quelques jours, Guy Riffaud a installé son alambic dans un hangar homologué par le service des Douanes, à Duras. Cette machine sophistiquée, tout en cuivre, datant de 1975, fonctionne en continu avec sa marmite centrale reposant sur une chaudière à bois. Son conduit de fumée, ses tubulures, ses manomètres, ses vannes font penser à une locomotive à vapeur du début du vingtième siècle.

Guy Riffaud est aidé de Jacques, son maître bouilleur, accordéoniste dans ses moments de loisirs, et ayant obtenu à 14 ans une médaille d’or au Conservatoire de Paris.

Pendant que Jacques, le maître bouilleur, alimente la chaudière et surveille le fonctionnement de l’alambic, Guy Riffaud, derrière sa table pliante datant de 1890 et ayant servi son grand-père, reçoit ses clients. Entre les deux hommes, c’est un accord parfait, musicalement parlant et professionnellement parlant.

L’art du maître bouilleur est de transformer le vin, le jus de prune ou de poire, en une eau-de-vie. Et si le vin est bon, l’eau-de-vie sera bonne soulignent en chœur les deux « alambicaires ». Le maître bouilleur doit surveiller l’alimentation en bois de la chaudière, s’inquiéter de la température de sortie de l’eau-de-vie, des gestes qui relèvent d’une alchimie et d’un savoir-faire ancestral.

Guy Riffaud pensant à ses années au conservatoire, souligne avec son sourire malicieux : « l’alchimie de l’eau-de-vie c’est comme jouer de la musique, c’est un élixir de longue vie ».

17 / 19 Février 2018

Le retour du bouilleur de cru

A LA UNE LOT-ET-GARONNE COCUMONT

Le retour du bouilleur de cruGuy Riffaud et un ancien viticulteur se remémorent quelques souvenirs autour de l’alambic.

À l’initiative de Michel Rippes, viticulteur indépendant cocumontais, Guy Riffaud avait installé, mercredi, son alambic ambulant aux ateliers municipaux. Il s’agit avant tout de faire revivre une coutume ancestrale, l’organisateur de cette journée étant très attaché à cette culture paysanne qui disparaît peu à peu. Quelques viticulteurs ont apporté leurs barriques de vin afin de les faire distiller et ainsi obtenir cette eau-de-vie qui conserve très bien certains fruits, conclut un bon repas ou mouille un morceau de sucre, plus communément appelé « canard ». Ce fut l’occasion pour certains Cocumontais, trop peu nombreux, de se retrouver autour de cette étrange machine et d’humer ce parfum légèrement enivrant qui flottait ce jour-là.

18 / 20 Mars 2018

Autour de l'alambic

  • Guy Riffaud (3e à partir de la droite) et l'équipe des joueurs de quilles de Montesquieu.

Guy Riffaud (3e à partir de la droite) et l'équipe des joueurs de quilles de Montesquieu.Photo DDM, F.Ezquerra

Vie localeMontesquieu

Un grand succès ce week-end pour l'opération «portes ouvertes» à la Ferme Roques (voir notre édition du mercredi 14 mars). De nombreux visiteurs, de nombreux convives pour le «repas paysan» dans la station fruitière, hangar décoré aux couleurs du printemps. Les rares gouttes de pluie n'ont gêné personne, du moins le samedi, ni les apprentis tireurs à l'arc ni les «quilleurs» montesquinois présents pour initier les amateurs. La dégustation d'eau-de-vie tout juste sortie du tuyau de l'alambic en a ravi plus d'un, un moment rare car Guy Riffaud est le dernier bouilleur de cru de la région. Authenticité, convivialité sont les mots qui résument la fête.

 Jeu de société

 Le grand loto annuel au profit des écoles de Bruch-Montesquieu est organisé par l'Interassociations le samedi 24 mars à 21h, salle des fêtes de Béquin.

19 / 20 Février 2019

Cocumont : le bouilleur de cru attire les gourmets

Il vient depuis trois ans à Cocumont pour installer son alambic. Un retour du bouilleur de cru après quelques décennies d’absence.

 

Sous les caméras de France 3Sous les caméras de France 3 (©Photo Le Républicain : Bernard Lataste)Une belle équipe autour de Guy Riffaud, bouilleur de cru, au milieu, avec Philippe Ploquin, Gérard Baud et Jean-Noël Duranteau.Une belle équipe autour de Guy Riffaud, bouilleur de cru, au milieu, avec Philippe Ploquin, Gérard Baud et Jean-Noël Duranteau. (©Photo Le Républicain / Bernard Lataste)

Les fumets de la machine infernale de Guy Riffaud ont l’art d’attirer les palais délicats qui ont eu vent de ce que distille cet alambic.

Outre les viticulteurs et les particuliers qui apportent leurs jus à distiller, on retrouve ce matin-là Philippe et Françoise Ploquin du magazine « Gourmandise », Gérard Baud du Téléshopping et ancien restaurateur bordelais bien connu, jusqu’à l’équipe de tournage de France 3 Aquitaine attirée elle aussi par les fumées et qui tourne actuellement un sujet sur l’Occitan à Cocumont.

Que du beau monde au moment de midi autour du somptueux repas cuisiné par Jean-Noël Duranteau.

20 / 5 Mars 2019

 Le bouilleur de cru a encore de l’avenir devant lui

Le bouilleur de cru a encore de l’avenir devant luiDevant l’alambic, Guy Riffaud (à gauche), avec élus et clients à Saint-Avit-Saint-Nazaire. 

L’homme est jovial et affable. Guy Riffaud, le bouilleur de cru, était de passage avec son alambic, dernièrement, à Saint-Avit-Saint-Nazaire (33).

Fidèle à une tradition qui a toujours cours dans le monde rural, Guy Riffaud, le distillateur ambulant, parcourt la campagne durant l’hiver pour traduire en alcool les jus de fruits divers que lui apportent les particuliers. Tout cela, bien sûr, selon les directives d’une loi stricte en la matière. Il n’est autre que le successeur d’une famille de bouilleurs qui officie depuis trois siècles dans ce secteur de l’est girondin.

 2 000 km par an

Guy Riffaud perpétue la tradition depuis cinquante-deux ans. Il parcourt environ 2 000 km par an pour rejoindre la quarantaine d’emplacements où il assure le bouillage de ses quelque 500 clients.

Épaulé par Jacques, son maître bouilleur, il officie sur les trois départements qui touchent le Pays foyen : la Gironde, la Dordogne et le Lot-et-Garonne. Gardien de cette tradition rurale, Guy Riffaud est heureux d’y consacrer du temps. « Même si, dit-il, je trouve dommage que certaines caves coopératives ne jouent pas le jeu. » Et d’ajouter : « Peu importe. Moi, le fabricant de spiritueux, je suis avant tout un spirituel. Ici, autour de l’alambic, c’est un rassemblement œcuménique permanent. On se réunit et on parle, de tout, sauf de politique et de ce qui fâche… »

La tradition perdure ainsi grâce à la chaleur du foyer, mais surtout à celle de l’homme et de sa gentillesse. « D’ailleurs, indique-t-il, de nouveaux clients arrivent chaque année et même des Anglais. Certains m’ont expliqué que l’élixir produit à la base des jus qu’ils m’amènent vaut autant que leur whisky. » Et de conclure : « À consommer avec modération ! »

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21 juin 2019

III - Photos de Presse

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1/ Reportage dans la commune de Bayas ( Mars 2015 )

Cela fait la quatrième année que Guy Riffaud et son alambic s'installent chez Nicole et Serge Xans et il est beaucoup attendu par les viticulteurs des alentours. Tout d'abord pour faire distiller un peu de vin et produire l'eau-de-vie qui servira à conserver des fruits, accompagner le café ou tout autre plat et boisson. Mais ce qui est atypique, c'est toute la fête qui se déroule autour de cet alambic.

Voici quelques images de cette journée mémorable, qui plus est, sous les feux des projecteurs et caméras d'une grande chaîne de télévision.

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21 juin 2019

IV - Vidéos de Presse

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1/ 21/11/2011

sph port ste foy GUY RIffAUD bouilleur de cru

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2/ 16 Février 2016

 Le bouilleur de cru est revenu

3 / 23 Avril 2016

le distillateur

4/ 19 Février 2019

Rencontres et gastronomie autour de l'alambic

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21 juin 2019

V - Suivi sur le terrain

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21 juin 2019

Données techniques

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Concepteur et webmaster  :    Thierry ARBOUSSET

Sources d'informations       :    Articles de presse Sud-Ouest Gironde et Lot-et-Garonne , Le Républicain,

                                                 Le Petit bleu d'Agen, 

                                                 .

                                                 Reportages télévisés de Fr3 , Tf1 et Entre-deux-Mers Web TV

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Tradition et Fabrication d'Eau-de-Vie
  • La tradition de fabrication d'eau-de-vie, à partir du vin, reste encore bien ancrée dans nos campagnes. Voici l'histoire de l'un des derniers bouilleurs de cru ambulants, qui parcourt le pays, Guy Riffaud ou l'homme qui murmure à l'oreille des alambics..
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